→ Solitaire – mais pas nonne – Kendra se mur derrière une barricade, une carapace. Des connaissances , oui. Des amis, très peu. Des amours… non merci. S’impliquer trop dans une relation amicale ou amoureuse signifiait s’exposer au danger de devoir ramener à la surface Liza Barton, et cela, elle ne le veux pas. Ne le peux pas.

→ Elle consacre sa vie à son travail. Et pour se défouler, elle pratique beaucoup de sport, équitation : atavisme de son ancienne vie, et plusieurs sports de combat où elle allie souplesse et agilité, ainsi que du tir sportif. Elle excelle par ailleurs au maniement des armes à feu.

→ Elle ignore totalement ce qu'est advenue de son ancienne maison. Existe t elle toujours ? A t elle été détruite ? Est elle habitée par une autre famille ? Kendra ne sait même pas si elle serait capable de repasser devant...

→ Elle redoute par dessus tout qu'un habitant de Santa Rosa soit en mesure de la reconnaitre. Même si elle n'est pas le portrait craché de sa mère, de troublantes ressemblances pourrait trahir son secret.

→ Depuis plusieurs mois, elle recevait des lettres anonymes à son travail. Des lettres dont l'expéditeur connait sans nul doute possible sa véritable identité. Allusions sordides et menaces s'alternent ainsi au rythme des courriers... Ce sont ses lettres qui ont décidé la jeune femme à affronter son passé. Qui d'autre que Ted pourrait lui en vouloir ainsi et être parvenu à retrouver sa trace ? Elle ne sait pas encore à quoi s'attendre en revenant à Santa Rosa, mais c'est pour elle la seule solution possible. Même si elle ignore ce qu'est devenu Ted ou si même si il vit encore là bas.

→ McAlllister était le nom de jeune fille de sa mère. Kendra, le prénom de sa grand mère paternelle.

→ Fumeuse étant adolescente, elle avait arrêté le jour de l’obtention de son diplôme de médecine. Elle a recommencé à fumer depuis l'arrivée des premières lettres du corbeau.

→ Il ne faut surtout pas lui adresser la parole tant qu'elle n'a pas bu son premier café le matin au réveil. Sans ce breuvage, Kendra est exécrable, une vraie plaie. Certains compagnons d'une nuit en ont déjà fait les frais.

→ Durant son trajet de Washington à Santa Rosa, elle a failli plusieurs fois faire demi tour. Mais elle refuse de se laisser dominer par sa peur, sa première grande victoire est d'avoir réussi à passer la frontière du Nouveau Mexique. La seconde, de s'installer en ville. Prochaine étape: retrouver Ted et découvrir si oui ou non il est l'auteur de ces lettres. Sans qu'il ne la trouve, elle. Mission impossible ? Ou suicidaire ?

→ Elle a longtemps du suivre une psychothérapie, et ce depuis la mort de sa mère. La plupart du temps elle demeurait muette comme une carpe pendant toute l'heure de la séance. Désormais, elle a une sainte horreur des psys, ou même que l'on essaye de l'analyser. C'est pire qu'une allergie. Elle a déjà d'ailleurs plus d'une fois envoyé promené ses collègues psys à l'hôpital où elle travaillait, à Washington.

Genèse :
Une boîte de Pandorre… Voilà comment pourrait se résumer la vie de la mystérieuse Kendra McAllister.
Kendra vit le jour en plein été 1981 dans le Nouveau Mexique. A cette période de sa vie, elle ne s’appelle pas encore Kendra McAllister, mais Elizabeth Barton.
Elle vécue une petite enfance heureuse et équilibré, entourée de ses deux parents attentionnés et aimants, Laura et Will Barton.
Elle grandit ainsi, dans la ville de Santa Rosa. Mais le début de la suite dramatique de son histoire survint lorsqu’elle avait 5 ans. Son père perdit la vie dans une mauvaise chute à cheval, alors qu’il était pourtant un cavalier émérite.
Mère et fille se retrouvèrent donc seules. La petite Liza vouait un amour sans égal à sa maman, et elles étaient très proches toutes les deux. Jusqu’au jour où Laura rencontra un autre homme… Ted. Ted était beau, aimable, riche, bref, le mari idéal. La petite Liza ne voyait peut être pas les évènements du même œil, mais bon , sa mère semblait être heureuse, c’était le principal. Après s’être fréquentés quelques temps, ce fut le plus naturellement du monde que Ted demanda la main de Laura… et cette dernière accepta. Un homme à la maison, représentatif du rôle de père pour sa fille, s’était indispensable à son équilibre de surcroît.
Hélas, ce qui aurait pu être une belle histoire avec un heureux happy end n’en fut pas une.

Fait(s) d'enfance / adolescence :
Quelques mois après le mariage, Ted révéla alors son vrai visage, celui que tout le monde ignorait. Un homme jaloux et possessif, violent. Il commença à battre Laura, sous les yeux terrorisés et incrédule de la petite Liza.
La maison appartenait à Laura. Grâce à cet avantage non négligeable, elle put un jour mettre Ted à la porte, toutes ses affaires sur le perron alors qu’il était parti travailler, dispositif d’alarmes sophistiquées dans la demeure.
Ted étant très soucieux des commérages du voisinage et de sa réputation, ne fit pas d’esclandre , contre toute attente.
Laura et Liza semblaient tirées d’affaire, il n’y avait plus qu’à officialiser la séparation par un divorce en bonne et due forme.
Seulement… Ted ne voyait pas les choses du même œil. Liza avait alors 8 ans. Mûre et responsable pour une enfant de son âge, la petite fille était très intelligente et incroyablement mature.
Après une journée comme tant d’autres, la petite fille était montée se coucher, et s’endormit sans peine.
Mais, peu de temps après, elle fut tirée de son sommeil par des éclats de voix, provenant du salon. Ted… sa mère était en train de se disputer avec Ted.
Le cœur battant, la petite Liza descendit furtivement et découvrit Ted en train de malmener sa mère, qui lui criait de la lacher. Il la secouait littéralement comme un prunier. Comment était il entré dans la demeure ? Mystère… sans doute avait il réussit à pirater l’alarme, puisqu’il travaillait dans les télécommunications, cela devait être à sa portée.
Avec un courage et un sang froid sidérants, Liza remonta jusqu’à la chambre de sa mère : Laura y avait dissimulé une arme, au cas où, et avait prit soin d’expliquer à sa fille les dangers de l’arme ainsi que son fonctionnement.
Elle redescendit au salon, ôtant avec soin la sécurité de l’arme et armant le chien. Là elle brandit l’arme en direction de Ted, lui ordonnant vivement de lacher sa mère.
L’homme regarda d’abord avec stupéfaction la fillette de 8 ans qui le menacait froidement avec une arme à feu. Puis, après un instant de réflexion, un éclair de sadisme brilla dans le regard dément de Ted, et il dit simplement :

« D’accord »

Là, sans qu’elle ne puisse réagir, il projeta violemment Laura sur Liza, qui percuta la fillette de plein fouet. Sous le choc, le coup parti, et Laura s’effondra sur le sol, sans vie, devant la fillette horrifiée. La balle avait atteint Laura en plein cœur…
Liza redressa lentement son visage vers Ted. Un rictus mauvais se peignait sur le visage de ce dernier, toisant cyniquement l’enfant désormais orpheline et matricide.
Alors, avec un sang froid inouïe pour son jeune âge, Liza pointa l’arme sur cet homme qu’elle haïssait, et vida le restant du chargeur sur lui, avec une froideur implacable. Surprit de la violence de la réaction de Liza, Ted n’eut d’autre choix que de s’enfuir et de se cacher, mais fut tout de même blessé au genoux.
Lorsqu’il eut disparu du champs de vision de la fillette, elle lacha l’arme et courut enlacer sa mère, pleurant à chaudes larmes. Ted quant à lui, appela la police, expliquant SA version des faits brièvement. Laura l’avait invité pour lui parler, et la fillette avait débarqué comme une folle, tuant sa mère et essayant de l’abattre également.
Ce furent les membres des forces de l’ordre qui décrochèrent du cou du corps de Laura la petite Liza. Liza qui ne disait pas un mot, comme dans un état second. Liza que l’on emmena une couverture sur les épaules. Ted porta plainte et un procès fut engagé. Folie meurtrière ou accident domestique ? La petite Liza était désormais au centre de toutes les conversations, faisait la une des journaux télévisés et de la presse. Les médias la comparèrent à la petite « Lizzie Borden » à cause de la similitude de leur patronyme notamment.
Des psychologues déclarèrent que de part sa maturité exceptionnelle et son intelligence, la petite Liza aurait parfaitement pu être à même de préméditer froidement ce double crime. Les avis demeuraient partagés, et la petite Lizzie aux yeux chats ne laissait personne insensible.
Finalement, elle fut acquittée. Acquittée, mais pas innocentée… Pour beaucoup, même 22 ans après les faits, elle demeure une enfant matricide. Placée dans un foyer de l’assistance publique, Liza put donc reprendre une scolarité « normale » et vivre à nouveau dans l’ombre… ou du moins essayait.
Elle se plongea à corps perdu dans les études, devenant une brillante étudiante. Brillante et solitaire. Elle fuyait les autres comme de la peste, pour fuir son passé et l’image qui demeurait avec. La petite « Lizzie Borden »…

Fait(s) de la vie actuelle :
Apres le lycée, elle parti à l’Université prestigieuse de Georgetown, à Washington DC. Là bas, elle changea de nom, et devint Kendra. Kendra McAllister, du nom de jeune fille de sa mère. Liza Barton n’était plus.
Elle obtint haut la main son Doctorat de Médecine. Elle trouva aisément du travail, une place en or à l'hôpital, en tant qu'urgentiste. C’était un peu comme si une offre de la seconde chance s’offrait à elle. Et personne ne faisait le rapprochement entre cette belle et brillante femme médecin et la petite Elizabeth Barton. La petite Liza, dont sa terrible histoire refaisait régulièrement la une de certains journaux… dont le thème phare était souvent la question cruciale : « mais qu’est donc devenue Liza Barton ? »
Bien loin d’elle l’envie de les renseigner à ce sujet.