Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

Partagez | 
 

 « in the desert you can remember your name. » ▲ zoey

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Donovan Powell
SUNSHINE SUPERMAN
Donovan Powell

▶ Messages : 330
Arrivé(e) le : 09/10/2011
Crédits : « rosendale & tumblr. »
Avatar : « tom sturridge. »


HIGHWAY TO HELL
job : ex-comptable & peintre à ses heures perdues
autoradio : bob dylan ϟ blowin' in the wind
come along for the ride : « in the desert you can remember your name. » ▲ zoey Empty
MessageSujet: « in the desert you can remember your name. » ▲ zoey   « in the desert you can remember your name. » ▲ zoey EmptyLun 16 Jan - 23:54

« in the desert you can remember your name. » ▲ zoey Tumblr_lxirksasy01r9wheho1_500

"On the first part of the journey, I was looking at all the life"

▲ ▲ ▲

La route. Cela faisait déjà un certain moment que je la talonnais. Je ne m'arrêtais que pour manger et dormir. Encore là, il m'arrivait souvent de dormir en voiture. La voiture. Je n'avais jamais compris son importance avant ce petit voyage. D'ailleurs, je n'avais jamais ressenti la nécessité d'obtenir mon permis, surtout parce qu'à Londres, la voiture ne sert à rien, il y a le métro. Ici, il n'y a pas de métro, que la route longue, sinueuse et poussiéreuse. Combien de gens ont pus passer sur cette route ? La fameuse route soixante-six, reliant huit états, partant de l'Illinois jusqu'en Californie. 3940 km au total. C'était fabuleux. J'avais commencé à la parcourir il y avait déjà... disons... quatre mois ? Cinq ? J'avais arrêté de compter dès la première semaine. J'en avais marre de compter. Comptable... comment avais-je pu bien faire pour décider de faire ce métier ? Ah oui, c'est vrai, mon père... Celui que j'avais laissé là-bas, en Angleterre. Ce que je m'apprête à dire est peut-être méchant, mais je le pense du plus profond de mon cœur : je suis content de l'avoir laissé là-bas. Il ne m'a jamais aimé comme j'étais. Il était satisfait des bons résultats que je pouvais lui apporter, des concours que je pouvais lui remporter. Mais au fond, est-ce qu'il m'aimait pour qui j'étais ? Non. L'art le dégoûtait, c'était pour lui une activité complètement inutile. La seule forme d'art qu'il pouvait supporter était la musique, cette musique si lointaine lui rappelant une jeunesse tout aussi lointaine. Mes parents m'ont nommés Donovan parce que je pouvais - de cette façon - leur rappeler leurs folles années, où ils étaient libres, sans emploi ni famille. Ils étaient nostalgiques et ils n'ont jamais voulu que je ressente cette nostalgie. Ils ont voulu que ma jeunesse soit la plus difficile possible, pour que j'en garde de mauvais souvenirs et que je ne sois pas surpris du monde adulte. Pour eux, l'art représentait la passion, cette folie qu'ils voulaient oublier. En essayant de trop me protéger, ils ont créé une bombe à retardement et cette bombe a finalement explosé.

Je passai des mois à faire de l'auto-stop, me faisant embarquer et débarquer par de purs inconnus. Ils me posaient de nombreuses questions, je leur posais de nombreuses questions. Une barbe commençait à me pousser et me donnait l'air d'un beatnik à la recherche d'un je-ne-sais-quoi. Plusieurs fois il m'est arrivé de me faire embarquer par des gens ne désirant point parler. À ce moment, je lisais ou je dessinais. On me débarquait toujours dans des endroits bizarres ou peu originaux, mais c'était souvent des restaurants (nommés également « diners » en langage routier) ou des stations à essence. On ne me débarquait jamais devant des motels, l'endroit qui était techniquement celui que chaque personne faisant de l'auto-stop désire aller. Mais non, on devait penser que les autos-stoppeurs n'ont point d'argents, qu'ils sont pauvres. Je ne suis pas pauvre. En fait, si je le voulais, il y aurait plein d'argents qui m'attendraient quelque part dans un compte en banque. Mais à quoi ça sert l'argent ? Ce ne sont que de vilains petits papiers sur lesquels on a dessinés le portrait d'un président. Malheureusement, ces billets dominent maintenant le monde et rendent même fou des gens sains d'esprit. Mon père, ma femme.

La personne qui m'avait embarquée cette fois-là n'était pas bien différente des autres et commença à me parler de tout et de rien. L'homme (qui s'appelait Rick si ma mémoire est bonne) possédait sa petite entreprise et devait à tout prix se rendre en Californie pour une rencontre très importante. Il ne regardait jamais la route et était toute excité de me parler, comme s'il n'avait vu personne depuis déjà de nombreuses années. Il me parlait et en me parlant, il sautillait sur son siège, sourire aux lèvres. Pendant un moment, il se mit même à chanter la chanson qui passait à la radio. C'était « A Horse with no Name », qui était pour lui une chanson qui avait été écrite pour moi. Je ne comprenais pas, mais l'homme me faisait bien marrer. J'eus beaucoup de peine quand il me débarqua à une station-service dans une petite ville du Nouveau-Mexique. Une ville plutôt banale, qui ressemblait à tout ce que j'avais déjà pu voir. C'était Santa Rosa. Je me grattais les cheveux (j'avais besoin de prendre un bain) et je me mis à observer les voitures et ses chauffeurs. Je m'assis dans un coin et je sortis mon carnet à croquis. Quelqu'un attirait mon regard. Une femme. Et elle venait vers moi...
Revenir en haut Aller en bas
 

« in the desert you can remember your name. » ▲ zoey

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» « Dites "Cheese" » ► Zoey M. ► Fini
»  « Loin d'ici c'est loin en titi » ► Zoey & co
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ON THE ROAD. :: SANTA ROSA ◮ NOUVEAU-MEXIQUE :: Gas Stations-