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| Rien ne vaut la douceur du foyer... [Scott] | |
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Kendra McAllister
▶ Messages : 37 ▶ Arrivé(e) le : 02/01/2012 ▶ Crédits : Mistaken ▶ Avatar : Louise Bourgoin
HIGHWAY TO HELL ▶ job : Médecin ▶ autoradio : Marilyn Manson - Long Hard Road out of Hell ▶ come along for the ride : | Sujet: Rien ne vaut la douceur du foyer... [Scott] Sam 7 Jan - 16:54 | |
| Des voix…. La fillette se réveille en sursaut, il y a des voix qui proviennent d’en bas. Sa mère… Maman qui crie… Un homme. Ted !!! Liza se relève en sursaut, le cœur battant. Comment Ted a t il pu entrer dans la maison, sans que l’alarme que sa mère avait branchée avant de la mettre au lit ne se déclenche ?Inquiète et effrayée, la petite fille se glisse en bas de son lit, pieds nus, en chemise de nuit. Telle une petite souris, elle se glisse dans les escaliers et arrive à l’entrée du salon. Les cris sont plus forts, sa mère hurle après son ex beau père. Colère, peur. Il la tient fermement par les épaules, la secoue comme un prunier. Il est fou de rage. Liza mets sa petite main sur sa bouche pour se retenir de crier. L’arme de maman !! Elle doit protéger sa maman de cet homme violent et ignoble. Toujours sans bruit, la fillette remonte les escaliers, direction la chambre de sa mère, la table de chevet. Tremblante, elle en sort du tiroir de cette dernière l’arme à feu. Elle sait que c’est dangereux.Elle sait comment la faire fonctionner. Maman lui a montré et expliqué.
Mon dieu que cette arme lui semble lourde pour ses petits bras d’enfant… Mais Liza est courageuse et déterminée. Ted est méchant. Il veut faire du mal à sa mère. Elle doit l’en empêcher. Elle redescend les escaliers, retire la sécurité du pistolet, et arme le chien dans un sinistre cliquetis. Une profonde inspiration, et Liza est dans le salon. Ted ne l’a même pas vu, trop occupé à frapper sa maman. Sa maman qui pleure et supplie. Le sang de l’enfant ne fait qu’un tour.
« - Lache la !!!!!! Lache maman ou je tire »
La voix de Liza lui semble étrangère à elle même. Ted se tourne. Ted ricane en la voyant, l’œil mauvais. Maman la regarde, impressionnée par le courage de sa fille chérie. Un regard où rôde la peur et le désespoir.
« - D’accord » dit simplement Ted, une expression sournoise sur son visage. Ted qui tenait toujours fermement maman par les épaules. Ted qui projette maman sur la fillette et qui la percute de plein fouet. Un bruit de détonation qui résonne. Le coup qui part. Maman qui s’effondre inerte au sol, les yeux fixes, vitreux. Le gargouillis inaudible qui sort de sa gorge, tandis que la vie la fuit. Le hurlement de Liza qui retentit. Ted qui ricane et s’approche. Liza lève son arme et tire. Elle appuie plusieurs fois sur la gâchette, visant Ted tant bien que mal. Elle vide le chargeur sans même sans apercevoir. Ted sort du salon par l’autre porte en rampant. Une trainée de sang le suit. Il est blessé. La petite Lizzie qui s’effondre sur le corps de sa maman, en pleurs. Elle l’enlace.
« - Ne meurt pas maman, ne me quitte pas… Ne me quitte pas… »
Un liquide chaud et poisseux sur son visage, sur ses mains, ses bras… Le sang de sa mère…Le liquide visqueux et poisseux qui semblait la recouvrir… le froid. Le froid qui s’insinuait dans ses membres à l’instar de ceux de sa mère.
Lizzie Borden prit une hache Et en asséna quarante coups à sa mère Puis voyant ce qu'elle avait fait Elle en donna quarante et un à son père
Des voix psalmodiaient à tue tête autour d’elle, tandis qu’elle s’enfonçait dans un gouffre de ténèbres… « - Mamaaaan !!!! »
Ce fut la propre voix de Kendra qui l‘éveilla en sursaut. Elle se trouvait à son bureau, brassant l’air de ses bras, ses joues mouillées par des larmes. Il fallut un certain laps de temps à la jeune femme pour reprendre ses esprits et conscience de l’endroit où elle se trouvait. Fort heureusement elle était seule. La nuit devait toucher à sa fin selon toute évidence, et elle en eu confirmation en consultant sa montre : 6h10 du matin. Avec un soupir, Kendra passa sa main dans ses cheveux, avant de regarder d’un air désabusé les dossiers épars devant elle. Rien de tel que de se plonger à corps perdu dans le travail pour chasser les vieux démons qui venaient la hanter la nuit. Les lettres du corbeau et son récent retour à Santa Rosa n'arrangeaient pas les choses.
Il y a 22 ans de cela, elle s'était fait la promesse de ne plus jamais remettre les pieds dans la demeure familiale. Mais depuis quelques jours, la jeune femme était tiraillée par des désirs contradictoires. Malgré tous ses efforts, son passé avait fini par la rattraper. Il était peut être temps de faire face à ses démons. Si çà se trouve, la maison n'existait plus. Ou bien était à l'abandon. Ou bien...
Mue par une impulsion soudaine, Kendra se leva de son bureau. Elle fila aux vestiaires, prit une douche pour finir de se réveiller et se changea. Elle avait toujours des tenues de rechange dans son casier. Quand on était médecin avec des horaires élastiques, mieux valait être prévoyant. Elle examina rapidement son reflet dans la glace, et attacha ses longs cheveux couleur blés mur en un chignon flou.
Une demie heure plus tard, elle se retrouva devant le chemin qui menait à son ancienne demeure. Elle préférait se garer à distance, des fois que l'endroit soit habité. Elle coupa le contact de sa Jeep Cherokee et en sortit. La jeune femme prit une profonde inspiration pour tenter de calmer les battements effrénés de son coeur. Une fois sur place, elle n'était plus certaine que ce soit une bonne idée, mais maintenant qu'elle était là, il était trop tard pour rebrousser chemin. Elle devait aller jusqu'au bout. Bravant sa peur, elle emprunta le chemin, et tandis que la distance s'amenuisait, les souvenirs remontaient à la surface... |
| | | Scott Shelton RABOULE LA POULE ♞ celui qui murmurait à l'oreille des chevaux
▶ Messages : 1762 ▶ Arrivé(e) le : 02/10/2011 ▶ Crédits : N-DIA . DELACOURTING. ▶ Avatar : JAMIE DORNAN.
HIGHWAY TO HELL ▶ job : EX-TREADER, aujourd'hui COWBOY autoproclamé. ▶ autoradio : CHARLIE WINSTON - Hello Alone. ▶ come along for the ride : | Sujet: Re: Rien ne vaut la douceur du foyer... [Scott] Dim 8 Jan - 22:16 | |
| Il était tôt, très tôt ce matin là lorsque Scott, après une nuit agitée de cauchemars, se réveilla en sursaut, la peau moite, les cheveux en pétard et la gorge serrée par les relents de culpabilité qui se faisaient de plus en plus présents ces derniers temps, comme si le fait d'avoir célébrer les deux ans de son installation à Santa Rosa en compagnie de Kessy avait rouvert une brèche profonde au fond de son âme et que les fantômes qui s'en échappaient profitaient de la nuit et de la vulnérabilité de son sommeil pour l'assaillir là où il parvenait plutôt bien à ne pas y penser et à ne pas se laisser atteindre durant la journée. Ébouriffé, les yeux mi-clos et le visage fermé, le cow-boy s'extirpa de son lit avec dépit et marcha pieds nus jusqu'à la salle de bain où il se défit de l'unique caleçon qui lui servait de pyjama afin de se doucher, en s'imaginant peut-être que ses soucis se dilueraient sous le jet puissant de l'eau chaude. Ce ne fut pas le cas. Lorsqu'il sortit de la salle de bain, une quinzaine de minutes plus tard, vêtu de pied-en-cape, les tourments étaient toujours là, sournois, denses et implacables. Aussi décida-t-il de sauter l'étape du petit déjeuner pour aller se changer les idées au grand air, comme il le faisait chaque fois que quelque chose le contrariait. Cette technique, quasi infaillible, avait souvent fait ses preuves et s'était révélée encore plus efficace lorsqu'il s'était adonné à la promenade solitaire à dos de cheval plutôt qu'à pieds. C'est pourquoi, après avoir fermé la porte d'entrée derrière lui, Scott se dirigea vers ses écuries pour seller son plus fidèle étalon, le tout premier qu'il avait acheté en arrivant ici, celui qu'il connaissait le mieux et donc son plus vieille ami du coin, en quelque sorte. Une fois l'animal paré, le cow-boy l'enfourcha avec aisance et partit au galop dans la lumière du jour qui se levait à peine. Le fouet du vent contre son visage ainsi que le martèlement des sabots sur le sol compact lui firent tout oublier en quelques secondes. Une impression de liberté grisante s'emparait de lui au fur et à mesure qu'il talonnait le cheval pour que ce dernier accélère l'allure. Tout autour, le paysage défilait à une vitesse affolante. Son corps, en parfaite harmonie avec celui de l'animal tressautait au rythme du galop tandis qu'il traversait l'immensité des terrains qui entouraient son ranch. Dieu que le paysage était beau dans toute la splendeur de l'aube et de ses couleurs sauvages …
Soudain, un subtile nuage de poussière au loin le fit tiquer, tant et si bien qu'il tira sur la bride de son étalon pour l'obliger à bifurquer et à se rabattre dans la direction voulue. Il ne fallut pas plus de quelques minutes au cavalier pour arriver à la hauteur d'une Jeep garée sur le bas côté de l'allée qui menait à son ranch. A l'intérieur, personne, ce qui fit hausser un sourcil à Scott tandis qu'il ne savait pas s'il devait descendre de cheval pour s'assurer que la voiture ne soit pas en panne. Avant de le faire, il engloba d'un coup d’œil les environs à la recherche d'une éventuelle personne en détresse mais ne remarqua qu'une silhouette située à bonne distance et qui semblait aller en s'éloignant. A cette heure-ci, pensa-t-il, il ne pouvait s'agir que du propriétaire de la voiture, non pas d'un piéton isolé, aussi asséna-t-il un petit coup de talon à sa monture pour la faire rattraper l'individu. Outre le fait que cette personne puisse possiblement avoir besoin d'aide, Scott en avait avant tout après les raisons qui avaient bien pu l'amener à s'introduire sur ses terres à une heure aussi matinale et sans même l'avoir prévenu, puisqu'il n'attendait personne et que Kessy, lorsqu'elle se permettait de débarquer sans prévenir, n'avait pour habitude de se garer sur la route, mais bel et bien dans la cours du ranch.
Au loin, le dos de l’intrus qui marchait le long du chemin se rapprochait vite et, lorsqu'il fut parvenu à sa hauteur, Scott fit s'arrêter avec souplesse son cheval afin de pouvoir se positionner face à elle, puisque - à son grand étonnement - il s'agissait d'une femme. « Bonjour ... Commença-t-il, aussi poli que circonspect. Je suis Scott Shelton, propriétaire des terres. Vous êtes perdue ? » Partisan du bénéfice du doute et plus habitué à converser qu'à monter au conflit en accusant sans savoir, le cow-boy se garda bien de toute accusation en rapport avec le droit de propriété privée et compagnie.
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